Juste après le déluge de feu – Lucie Kervern

16,50

Littérature générale, illustrations
14 x 20,5 cm, broché
96 pages (83 000 signes)

Parution : 2 octobre 2023

ISBN : 978-2-492550-08-9
EAN : 9782492550089

Conçu et imprimé en France

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Description

Juste après le déluge de feu, le premier roman de Lucie Kervern

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Sans vraiment se l’expliquer, Adrienne se retrouve dans une grande maison en ruines, cachée au milieu de la végétation. Elle a perdu le fil de ses souvenirs. Pourtant, elle sait qu’elle n’a pas toujours connu cette vie d’errance.

Lorsque des bribes de sa mémoire lui reviennent, le vide laisse place à la peur. Elle s’enfonce dans la forêt à la recherche d’un nouvel abri, mais son histoire la poursuit. Est-elle un miroir du passé, ou un mensonge de son esprit ?

Au sein d’un univers aquatique, Juste après le déluge de feu remonte le labyrinthe du temps sur les traces d’une femme qui a préféré fuir.

Le roman est illustré par l’artiste Flora Taruggi.

Extrait

Cette maison n’était pas la sienne. Elle l’avait découverte quelques jours plus tôt, alors qu’elle explorait la région. Elle n’avait pas d’agenda, mais elle traçait une croix sur le mur de la cheminée chaque matin depuis qu’elle était arrivée dans cet endroit. Parfois, elle oubliait de le faire. Le temps était devenu une notion abstraite.

Elle s’était égarée. Pas dans la forêt, ni vraiment tout à fait dans l’espace : elle savait toujours déchiffrer les panneaux, deviner les directions, et explorer les étendues. C’était le centre, qu’elle ne savait plus situer, l’endroit que d’autres appellent chez eux. Les lieux étaient séparés les uns des autres, et chaque nouvelle journée effaçait les pas de la veille. Elle ne faisait plus l’expérience de la continuité.

Adrienne avait perdu pied.

[…]

On lui avait dit que les bois de cette région étaient habités. Certains prétendaient qu’ils avaient aperçu des formes humaines, qui les appelaient par leurs prénoms quand le soir tombait. Leurs démarches n’avaient cependant rien d’humaines.

Le délabrement de la bâtisse aurait pu l’inquiéter et donner corps à ces légendes. Pourtant, les craquements du bois malmené par le vent la tranquillisaient, comme si elle avait trouvé refuge dans un organisme solide, déjà passé par l’épreuve du temps. Le vent frayait son chemin jusque dans les combles. Aucune pièce ne résistait ni à sa fraîcheur, ni à la force de son mouvement, même si Adrienne avait calfeutré les fenêtres et les portes. L’air charriait l’odeur rassurante des endroits déserts.

Lucie Kervern, Juste après le déluge de feu. Les éditions des Véliplanchistes, 2023. Illustrations de Flora Taruggi.

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