La Canne de M. de Balzac – Delphine de Girardin

21,50

Roman, littérature générale
Illustrations
14 x 18 cm, broché
272 pages (270 000 signes)
ISBN : 978-2-492550-10-2
EAN : 9782492550102
Parution : 9 mai 2024

Imprimé en France de manière éco-responsable

Disponible sur commande

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Description

La Canne de M. de Balzac est un roman de l’autrice Delphine de Girardin, publié en 1836, réédité afin de le rendre de nouveau disponible en version papier, et préfacé par une universitaire spécialiste du sujet

Intrigue de La Canne de M. de Balzac

Tancrède Dorimont arrive à Paris pour se faire une situation, seulement, personne ne veut l’embaucher : il est trop beau ! De déconvenue en déconvenue, le jeune homme arpente Paris à la recherche de son futur employeur, tout en profitant des plaisirs de la capitale, des salles de spectacle et des salons. À l’opéra, scrutant le public, un objet monstrueux attire son oeil : une sorte de massue, des turquoises, de l’or, des ciselures merveilleuses. Il s’agit là de la canne de monsieur de Balzac, qui recèle bien des secrets…

Dans ce roman aux allures de portrait humoristique, social et culturel du Paris des années 1830, Delphine de Girardin rend hommage à son mentor, et aux femmes de lettres de son époque qui déclament leur poèmes dans les salons littéraires. La Canne de M. de Balzac, loin d’être anecdotique, replace le contexte dans lequel les femmes vivaient, et parvenaient tout de même à faire publier leurs œuvres malgré un interdit social. Delphine de Girardin déclare dans son roman compter au moins soixante poétesses à cette époque ! Nous avons fait le pari d’en retrouver quelques-unes, rendez-vous à la note de bas de page numéro 24 du roman.

Avec les illustrations originales de l’artiste Cool Jane Cloud : https://cooljanecloudcom.wordpress.com/

Édition critique

Avec une préface de Marie-Ève Thérenty, professeure de littérature française, directrice de RIRRA 21 – EA 4209, et responsable du projet ANR Numapresse.

Annoté de quelques explications et précisions.

Pour en savoir plus sur Delphine de Girardin : https://editionsveliplanchistes.fr/delphine-de-girardin/

Extraits

“M. Nantua examinait toujours Tancrède, et mille pensées diverses lui traversaient l’esprit.
D’abord l’apparition de ce beau jeune homme le charma comme l’aspect d’un beau tableau ; cette parfaite beauté, dans tout l’éclat de la jeunesse, avait quelque chose de réjouissant qui nattait les regards ; puis cette ressemblance si frappante avec une femme aimable qu’il avait eu peur d’aimer, toutes ces impressions parlèrent d’abord en faveur de Tancrède — la nature noble et puissante eut ses droits un moment ; mais vint la réaction de la société, et les considérations mondaines eurent leur tour.
— Diable ! pensa M. Nantua, je ne veux pas d’un Adonis comme celui-ci dans ma maison… et ma fille, qui est déjà si romanesque, si elle le voyait… Ah ! bon Dieu ! il ne me manquerait plus que cela ; il est gueux comme un rat d’église, ce n’est pas le gendre qu’il me faut ; sans compter que ces beaux hommes-là sont toujours bêtes et paresseux.”

“Sur le devant d’une loge d’avant-scène se pavanait une CANNE. — Était-ce bien une canne ? Quelle énorme canne ! à quel géant appartient cette grosse canne ?
Sans doute c’est la canne colossale d’une statue colossale de M. de Voltaire. Quel audacieux s’est arrogé le droit de la porter ?
Tancrède prit sa lorgnette et se mit à étudier cette canne-monstre. — Cette expression est reçue : nous avons eu le concert-monstre, le procès-monstre, le budget-monstre.
Tancrède aperçut alors au front de cette sorte de massue, des turquoises, de l’or, des ciselures merveilleuses ; et derrière tout cela, deux grands yeux noirs plus brillants que les pierreries. La toile se leva ; le second acte commença, et l’homme — qui appartenait à cette canne — s’avança pour regarder la scène.
— Pardon, monsieur, dit Tancrède à son voisin ; oserais-je vous demander le nom de ce monsieur qui porte de si longs cheveux ?
— C’est M. de Balzac.
— Lequel ? l’auteur de la Physiologie du Mariage ?
— L’auteur de la Peau de Chagrin, d’Eugénie Grandet, du Père Goriot.
— Ah ! Monsieur, je vous remercie mille fois.
Tancrède se mit de nouveau à lorgner M. de Balzac et sa canne.
Mais cette canne le préoccupait.
— Comment, se disait-il, un homme aussi spirituel a-t-il une si vilaine canne ? — Peut-être contient-elle un parapluie ; il y a un mystère là-dessous.”

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