Marie-Reine Portailler illustre de ses dessins à l’encre de chine le récit À la lisière de la nuit, écrit par Lise Benincà.
Imprégnée des odeurs et des couleurs de la terre de son enfance, Marie-Reine Portailler aime la puissance des matières et des matériaux et s’exerce aussi bien aux travaux du fil de laine ou soie qu’au pastel sec, à l’encre de chine ou à la peinture et la teinture.
Fascinée par l’ondoiement des blés encore verts piquetés de bleuets ou la violence de l’odeur de la terre luisante fendue et moulée par un soc de charrue, elle tente dans ses œuvres, quel qu’en soit le medium, de traduire ces émotions premières. Un texte ou une musique pourront, tout aussi bien, éveiller en sursaut un monde de sensations qu’elle cherchera à fixer au travers d’une expression graphique.
Ces observations sensibles l’ont amenée à porter une attention particulière à la couleur au quotidien, à l’impact émotionnel qu’elle peut avoir et aux effets qu’elle peut provoquer. Elle a développé ainsi une recherche spécifique qu’elle a appliquée sur de nombreux terrains : de l’urbanisme aux bâtiments collectifs jusqu’aux domiciles privés.